samedi 7 décembre 2013

Hier j'avais trop d'e-mails, aujourd'hui j'ai trop de réseaux, demain je serai efficace !

Trop de réseaux !


Recevoir trop d'e-mails n'est pas forcément un problème fondamental. La vraie question est le temps consacré à les gérer, les stocker, les transférer et en final construire un système d'information personnel et paralèlle d'où l'attrait des Réseaux Sociaux.

Cette "herbe plus verte" a souvent pris le nom de Réseau Social qu'il soit public ou d'entreprise. Mais ce nouvel environnement magique a commencé par créer ... de nouveaux e-mails par le biais des notifications. 


Un équilibre commence à percer : les utilisateurs gèrent plus finement leurs paramètres de notification et, sur les réseaux majeurs qu'ils utilisent, choisissent d'autres moyens d'alertes tels que les pastilles sur les mobiles. 

Les solutions évoluent : la nouvelle interface de Gmail par exemple affecte les e-mails reçus vers 5 onglets :



Le filtrage proposé par défaut est  bon, il s'adapte au fur et à mesure que vous le corrigez. Très vite, vous comprenez qu'en lisant l'onglet principal (Primary) vous ne perdez rien de fondamental et réduisez votre volume d'emails à lire de plus de la moitié. 


Dans Outlook, une organisation en dossier / sous dossiers et règles automatiques d'affectation permet un résultat similaire à condition de créer les règles et de ne pas les multiplier.

Mais, au moment les usages paraissent s'équilibrer côté e-mails, on s'aperçoit aussi que les réseaux et les outils collaboratifs que l'on utilise se multiplient


Pour illustrer cette situation en termes concrets je vais dévoiler une partie de mon dispositif et m'appuyer sur cet inventaire pour dégager quelques points clés d'amélioration de sa productivité personnelle et par ricochet collective.


Les principaux réseaux sociaux que j'utilise 

Linkedin : ce réseau (créé par un ancien de Facebook) a pris sa place dans notre environnement. Il est utile pour gérer un carnet d'adresses professionnelles étendu : conserver le contact après une rencontre sur un salon, collaborer dans un groupe thématique, diffuser quelques informations dans un style non intrusif ; utile également pour le recrutement. Pas de doute, je conserve ce réseau et je l'entretien : mise a jour du profil, mise à jour de la page entreprise, publication de news.
Viadéo : un des premiers réseaux francophones sur le même positionnement que Linkedin : pertinent de conserver les 2 ? pas sûr, tout dépend du profil de vos clients et partenaires, qui parfois, sont présents sur les 2. La question est ouverte : j'ai arrêté l'abonnement payant, je désigne un collaborateur pour observer ce réseau mais je n'y passe plus de temps. 
Google + : présent mais pas convaincu, "obligatoire" en tant qu'utilisateur de Gmail, séparation des contenus privés et publics pas assez nette à mon goût. Je lui accorde une attention faible...
Twitter : usage modéré, exclusivement professionnel et très ciblé (peu d'abonnements et peu d'abonnés) mais génère néanmoins quelques notifications par e-mail.
Facebook : un usage exclusivement privé (famille, amis, vie associative) et volontairement déconnecté des autres réseaux.
Quelques réseaux sociaux spécialisés notamment pour des échanges linguistiques ou artistiques à titre privé (musique, cinéma, musées...).

Les réseaux sociaux d'entreprise (RSE) et solutions collaboratives
Un RSE corporate décliné en plusieurs instances (usage interne, collaboration clients et partenaires)
Plusieurs RSE dédiés à des partenariats spécifiques (le choix de la plateforme ayant été réalisé par consensus avec les partenaires) 
Des solutions collaboratives ou de partage de documents (SharePoint, Dropbox, Google docs, smartsheet ...).

Des applications de productivité 
L'incontournable Evernote  pour conserver une page web, prendre des notes (texte, image, son) lors d'un séminaire ou dans les transports mais qui autorise aussi le partage et la collaboration. 
Feedly, un lecteur de flux RSS pour une veille technico-économique ciblée mais qui n'a de sens qu'interconnecté avec les autres applications : Evernote, RSE, Réseaux Sociaux...

Des abonnements divers 
Dans un tel dispositif, on ne voit pas bien la place des abonnements par e-mail à des newsletter, MAIS un peu de nostalgie, un peu de flegme pour se désinscrire, un manque de temps et il en reste encore une bonne vingtaine d'abonnements qui alimentent ma boite de réception email. 


Comment être plus efficace ?


Une partie de la réponse peut se situer dans le choix des outils : prendre les meilleurs, éviter les doublons, préfrérer les outils d'agrégation (Hootsuite par exemple), mais c'est surtout en formalisant les usages (ou les processus) que le bénéfice sera optimal
Prenons 2 exemples : la gestion des contacts et la veille. 

La gestion des contacts : à l'issue d'une réunion professionnelle, je collecte des cartes de visites et je m'interroge sur leur destination : conserver la carte dans un tiroir, la saisir ou la scanner dans mes contacts, la saisir dans le CRM ou bien solliciter un contact LinkedIn ? Si je n'ai pas réfléchi et formalisé mon usage, je ferai parfois l'un, parfois l'autre. Je peux aussi prendre les décisions suivantes :

  • carte acceptée par politesse et contact sans intérêt: poubelle 
  • intérêt lointain (partenariat, fournisseur potentiel) : LinkedIn 
  • intérêt certain : saisie ou vérification de présence dans le CRM 
  • intéret immédiat : CRM + synchronisation avec mes contacts 
Si mes outils sont bien choisis, mon CRM se synchronisera avec la gestion "individuelle" des contacts et l'appartenance à LinkedIn sera visible dans les 2.

La veille : je retiendrai 3 sources possibles pour cet exemple : une information reçue par email, une page web sur internet, un article papier. 

Il est possible de faire une copie de l'article, une impression papier ou pdf de la page web, de transférer le mail par la même voie selon l'inspiration du moment. 

Il est préférable de réfléchir aux thématiques à suivre et aux destinataires du partage. Je peux décider que ma veille ira dans un Réseau Social d'Entreprise avec des tags adaptés aux thématiques suivies. Dans ce cas je privigilerai un RSE qui me permet de capter une page web lors de la navigation sur internet et de lui affecter une destination précise (communauté de veille par exemple). Pour les informations entrant par email, mon RSE me permettra également de transférer un email vers la communauté de veille (en utilisant une adresse spécifique). Les documents scannés peuvent également être transférés depuis le scanner vers la communauté de veille si l'adresse email de cette dernière est enregsitrée dans le répertoire du scanner. 

Ce sont là deux exemples simples qui illustrent que sans formalisation prélable de l'usage, il est fréquent de trouver des outils trop nombreux et peu adaptés mais parfois impossible à supprimer. En effet, si chacun a inventé son usage, chaque outil risque d'avoir ses partisans. 
L'approche par les usages ne doit pas bloquer l'innovation et il faut savoir expérimenter pour rationaliser ensuite. 

A ce jour, les solutions collaboratives et les Réseaux Sociaux d'Entreprise n'offrent pas tous la possbilité d'un usage continu et "sans couture"  et il faudra parfois  combiner plusieurs outils pour satisfaire un besoin. 

Cependant certains éditeurs ont compris cette nécessité et leurs offres évoluent vers des solutions intégrant : messagerie, bureautique, CRM, réseaux social interne, réseau social public. 

Alors oui,  demain sera meilleur ... si on sait ce que l'on veut ! 








jeudi 14 novembre 2013

Solutions web 2.0 pertinentes pour les associations

Dans ce cadre du think tank Associations 2.0 porté par Generali et LE RAMEAU, SDE Consulting a réalisé une étude auprès d’associations et d’éditeurs afin d’identifier les solutions pertinentes pour les projets collaboratifs des associations.  





Les éléments clés de cette étude sont les suivants :

Des enjeux de pérennité pour les associations
Les enjeux majeurs et stratégiques des associations sont liés à leur pérennité. Cette pérennité peut être vue sous l’angle financier mais également sous l’angle du recrutement ou du renouvellement des bénévoles. Les enjeux d’organisation et de collaboration apparaissent ensuite.

Des projets parfois collaboratifs aux contours imprécis
En conséquence de la priorité stratégique, les projets orientés communication et recherche de financements sont les plus nombreux et, en toute logique sont interdépendants. En effet, pour trouver de nouveaux sponsors ou mécènes, il convient de se faire connaître.
Les projets orientés sur l’organisation et la collaboration apparaissent souvent  mais leur positionnement est plus flou. Il est vrai que « organisation » et « collaboration » peuvent prendre des contours assez différents selon les contextes.

Une hésitation qui tient autant aux mentalités qu’à la jeunesse de l’offre
Nos échanges oraux pendant la phase d’enquête ont mis en évidence une hésitation, tant sur le périmètre des projets, que sur le choix des outils. Cette « hésitation » est symptomatique de l’évolution des offres collaboratives depuis l’ère du web 2.0 (explosion de l’offre, évolution des frontières entre les logiciels).

La publication sur le web reste la priorité
Par corrélation des observations précédentes, les technologies les plus utilisées et les mieux maîtrisées sont liées à la publication sur Internet (site web ou portail, news letter …) et l’usage des réseaux sociaux publics (Facebook, Twitter …). Les outils de collectes de dons et de fundraising sont de plus en plus  connus et utilisés ou en phase  de l’être.

Une utilisation faible et hétérogène des outils collaboratifs
Les outils collaboratifs utilisés sont plutôt orientés sur l’échange de fichiers. Dropbox et Drive (Google) par exemple sont assez bien connus. Au-delà du partage de fichiers, il y a une plus grande frilosité : les agendas partagés sont rares, l’utilisation des messageries instantanées (chat) ou de communication vidéo (Skype) n’est pas très fréquente même si les outils sont connus dans la sphère personnelle.
La dimension « Réseau Social Interne » est peu présente et peu connue alors qu’elle pourrait être la base de nombreux niveaux de collaboration (salariés, bénévoles, bénéficiaires, partenaires) et certaines offres sont gratuites (Yammer). L’usage d’outils de gestion de projets est extrêmement rare.

L’offre (analysée dans cette étude) spécifiquement dédiée aux associations  est réduite
Bien que certains éditeurs annoncent une offre dédiée aux associations, elle est en réalité souvent commune avec celles des entreprises, tout étant capable de servir des usages associatifs.  Cependant de nombreuses solutions « génériques » ont des références significatives dans le secteur associatif, preuve qu’elles peuvent répondre aux besoins.

La gestion des adhérents, bénévoles et bénéficiaires reste un pilier du système d’information des associations
Tout ce qui est du ressort de la gestion d’adhérents est géré de façon hétérogène (du fichier Excel à Salesforce qui est un logiciel de gestion de la relation client plutôt connu dans le domaine commercial).
Le marché manque sans doute de solutions qui prendraient en compte : la gestion des acteurs (dans une acceptation large) tout en offrant des fonctions de collaboration sociale, de partage documentaire et de gestion simplifiée de projets. Quelques solutions vont dans ce sens (Civisphère).

Les projets d’évolution du système d’information doivent identifier les usages majeurs et les briques informatiques qui vont leur  servir de pivot
Les projets sont le plus souvent confrontés à une adaptation de l’existant et la nécessité de faire fonctionner ensemble différents logiciels. Il est par conséquent fondamental, lors d’un projet, de vérifier que les usages stratégiques de l’association sont couverts par une ou des briques majeures et pérennes. Si c’est le cas, il est possible d’enrichir le système, sinon il est préférable de le repenser.
Cette tendance : « gérer son système d’information en légos » n’est pas nouvelle mais est accentuée par le développement des offres issues du cloud computing et surtout place la responsabilité beaucoup plus souvent chez l’utilisateur (alors qu’elle était auparavant chez l’informaticien).

L’évolution des mentalités, la veille et la formation sont un cocktail gagnant pour le développement des pratiques collaboratives, elles-mêmes génératrices de valeur
Le partage d’expériences initié au sein du think tank Associations 2.0 est un des moyens pour les associations de continuer à s’informer et de se former sur le potentiel des technologies 2.0.
L’espace collaboratif Associations 2.0 ouvert à cette occasion démontre qu’un réseau de type « social » et « collaboratif » est un outil incontournable à notre époque.


Pour toute question concernant cette étude, contacter :
Hervé BEBIN
SDE Consulting
Tél 01-40-26-94-66

Pour télécharger le rapport d’étude


dimanche 20 octobre 2013

Mi-temps dans le match "ROI des RSE" opposant visionnaires et "brick and mortar"

Le retour sur investissement (ROI) des réseaux sociaux est-il mesurable ? 

N'y aurait-il pas sur cette question un peu de parti pris entre fervents de l'internet 2.0 et plus (la réalité augmentée, le big data) et des dirigeants d'entreprise "un peu coincés" qui répondraient inlassablement "Combien cela me rapportera t-il ?"

Quand Gary Vaynerchuck, à la question "What is the ROI of Social Network ?" répond "What is the ROI of your mother ?" il entend soutenir sa vision et on le comprend ! Lorsqu'un dirigeant s'enquiert de la valeur d'un projet et des risques potentiels de perturbation dans l'équilibre social de l'entreprise, il fait son job de patron. 

Il est peut-être temps de siffler la mi-temps de ce match anachronique : "Etre visionnaire n'oblige en rien à ignorer toute mesure de la valeur" !

Avec un groupe de dirigeants et d'experts, nous avons travaillé sur cette question et vous livrons nos réflexions dans un livre blanc "Mesurer la valeur et le ROI d'un projet de Réseau Social d'Entreprise".



Quelques principes ont été retenus pour cette réflexion :
  • Le champ d'analyse  est le Réseau Social d'Entreprise et non les Réseaux Sociaux (publics)
  • Nous parlons "Valeur" et pas uniquement "Finances"
  • La contribution aux enjeux stratégiques (de l'entreprise, pas du projet) est un élément clé
  • Nous sélectionnons des usages et non des technologies 
Par conséquent, l'ambition de ce livre blanc est de proposer (enfin !) une méthode normée qui réconcilie l’approche purement financière du ROI, les dimensions qualitatives et la notion de risque, le tout en alignement avec les enjeux stratégiques de l’entreprise.

Il  est dédié aux décideurs d’entreprises, associations et autres organisations qui doivent statuer sur un projet de Réseau Social d’Entreprise. Il peut également aider les chefs de projets à préparer leur note de cadrage lors de l’étude préalable.

Pour télécharger le Livre Blanc, cliquez ici  

Pour contribuer à ces travaux, rejoignez le groupe LinkedIn 


lundi 15 juillet 2013

Les experts-comptables ont le sens du client

L’Espace Innovation regroupe des cabinets d'expertise comptable soucieux de leur évolution et désireux de partager des expériences. Ils organisent régulièrement des journées d'étude.

Ce 11 juillet 2013, la relation client était le sujet phare à l'Espace Innovation et j'ai eu l'occasion d'intervenir sur les enjeux du Réseau Social d'Entreprise pour les cabinets d'expertise comptable.


SDE Consulting intervenait dans les ateliers en parallèle de SeeMy, éditeur du réseau social et nos interventions abordaient les enjeux, des exemples et des considérations de mise en oeuvre. 

Le matin Thierry Spencer auteur notamment du blog Sens du client a fait une présentation brillante des pratiques de la relation client et des évolutions attendues en termes de comportement du client : 

  • Le client sera "préoccupation" (servir ou disparaître) 
  • Le client sera "élastique" (multi-canal)
  • Le client sera "recommandation" (les réseaux sociaux amplifient) 
  • Le client sera "immédiat" (c'est de suite) 
  • Le client sera "sans effort" (sans fil, sans contact, sans saisie) 
  • Le client sera "jachère" (sa fidélité n'est pas systématique) 
  • Le client sera "mobilisateur" (il peut se mobiliser) 

Cette liste n'est pas exhaustive de l'exposé de Thierry SPENCER  mais me permet de rebondir sur les enjeux d'un Réseau Social d'Entreprise au sein d'un cabinet d'expertise comptable.


En effet, le Réseau Social d'Entreprise ouvert à nos clients sur des fonctions qui ont du sens pour eux, nous permettra de leur démontrer qu'ils sont au centre de nos préoccupations (historique de factures, accès notre base de connaissance...).
Le RSE est le prolongement de nos échanges par email, téléphone et en face à face : le client utilisera ce qui lui convient le mieux selon les circonstances. 
La recommandation (positive) pourra s'exporter au delà du RSE et la réclamation se contentera du cercle privatif.
Les fonctions de recherche et de recommandations avancées offriront au client un service 24/7 pour certaines demandes. Dans d'autres cas, la vision du fil d'activités permettra à l'associé responsable d'alerter le collaborateur sollicité sur certains détails du dossier. Dans tous les cas le service est enrichi.
Le client nous contactera par mail mais notre réponse ira dans le fil de son dossier et si c'est pertinent, il pourra être associé aux demandes de précisions nécessaires à la compréhension de sa problématique. 
Parce qu'il recevra des informations plus régulièrement, il sera plus conscient de nos efforts et moins tenté par la "jachère". 
Avec le RSE, nous aurons aussi la faculté de le mobiliser sur certains sujets sensibles.   

Nous avons donc eu l'occasion de développer ces différents points le 11 juillet 2013 au cours des ateliers thématiques organisés par Espace Innovation. 
La présentation de SDE Consulting est disponible ici.

mardi 9 juillet 2013

Les solutions collaboratives (RSE, web 2.0) pertinentes pour les associations

Comme les entreprises, les associations (fondations, fédérations) ont des besoins de communication et de management. 

A ce titre, les solutions technologiques issues du web 2.0 (réseaux collaboratifs internes ou réseaux sociaux d'entreprises) leur sont utiles pour :

  • animer leurs adhérents et leur bénévoles
  • dynamiser leur gouvernance associatives 
  • communiquer avec leurs bénéficiaires
  • organiser et optimiser leurs ressources 

Ce constat suggère les questions suivantes : 
  • les associations ont-elles des besoins spécifiques très différents de ceux des entreprises et si oui, quels sont-ils ? 
  • ces besoins trouvent-ils, à ce jour, des réponses satisfaisantes sur le marché des solutions technologiques de communication et de collaboration ?
  • les modèles économiques et en particulier les tarifs sont-ils adaptés au secteur associatif ?
  • certains éditeurs se distinguent-ils par une offre particulièrement adaptée   aux associations soit au plan fonctionnel, soit au plan économique ?

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Etude 
Les solutions web 2.0 pertinentes pour les associations



Génération en action
Pour répondre à des questions, Le think tank « Associations et Web 2.0 » porté par GENERALI Génération Responsable et Le RAMEAU lance une étude consacrée à l'analyse des solutions  pertinentes  pour favoriser la collaboration  intra et inter-associative. 
Le RAMEAU

Cette étude est réalisée  par SDE Consulting et les résultats seront présentés au think tank au cours du dernier trimestre 2013.



Pour participer à l'étude soit en qualité d'association soit en qualité d'éditeur / prestataire  nous vous invitons à répondre à ce formulaire.


Les réponses des associations seront traitées confidentiellement et seuls des résultats statistiques anonymes seront publiés. Les acteurs de l'étude recevront les résultats en priorité et en exhaustivité.
Pour toute question relative à cette étude, vous pouvez contacter Hervé BEBIN, par email à l'adresse suivante : hbebin@sdeconsulting.com .

dimanche 7 avril 2013

Seuls les dirigeants visionnaires tireront parti des RSE


Avant d'évoquer les bénéfices et le ROI ou RSI des Réseaux Sociaux d'Entreprise, je voudrais préciser sur quel périmètre j'utilise la notion de RSE. En effet, de l'idée initiale qui était de mettre des fonctions interactives de communication pour décloisonner les "silos" de connaissance, ma vision évolue vers une "socialisation" globale du système d'information de l'entreprise, voire un poste de travail totalement modifié d'ici à quelques années.
Nous sommes quelques-uns à penser (Frédéric CAVAZZA ou Bertrand DUPERRIN) que le poste de travail aujourd'hui majoritairement organisé autour de la messagerie électronique et de la bureautique ainsi que du portail donnant accès aux différents applicatifs est un modèle finissant qui sera bientôt remplacé par une interface évoluée d'accès à toutes les informations de l'entreprise dans un "esprit RSE". Ce poste du futur sera beaucoup plus qu'une simple brique applicative supplémentaire  et fusionnera de nombreux flux (messagerie électronique traditionnelle, réseaux sociaux professionnels, informations issues des logiciels Métier ...). 

Toutes les entreprises sont confrontées à la croissance du volume d'informations internes et externes. Au delà de toute technologie ou de concepts à la mode (web 2.0, big data ...) des progrès doivent être réalisés sur 2 axes majeurs :
  1. L'accessibilité à l'information et la productivité qui en découlent. Sur ce point l'approche des réseaux sociaux appliquée à l'entreprise et en particulier la centralisation des informations de différentes natures et sources dans "mon fil d'activités" peut paraître anodin mais reste un élément essentiel. Certes, les outils disponibles doivent encore progresser et permettre de réellement fusionner les e-mails avec les contenus produits à l'intérieur du RSE. Le débat du "zéro e-mail" disparaîtra rapidement.
  2. La pertinence de l'information et la capacité du système à nous apporter le contenu utile au moment opportun sans avoir à lancer de recherche spécifique. Alors que nous travaillons sur un sujet donné, le système nous signale qu'un modèle de document existe, qu'un collègue d'une autre unité travaille sur ce sujet, qu'une recherche web a déjà été effectuée... On voit ici apparaître la puissance des moteurs de recherche/recommandations appliquée au travail de chacun dans l'entreprise. 
L'enjeu n'est plus le simple partage des connaissances mais l'utilisation judicieuse de celles-ci dans l'activité de chaque collaborateur pour lui permettre un "acte métier" plus juste, plus rapide, plus riche, plus adapté au contexte donc plus qualitatif et plus compétitif.
Cependant pour obtenir ces bénéfices, il est nécessaire :
  1. Pour augmenter l'accessibilité à l'information, que le maximum de briques applicatives, bases de données, etc. soient connectées au RSE ou à cette nouvelle interface "social".
  2. Pour obtenir la pertinence des recommandations, voire la sérendipité, d'atteindre un volume significatif de documents, contributions, personnes... En effet un réseau qui ne rassemblerait que 10% de l'effectif cible aurait bien peu d'intérêt.
Par conséquent les dirigeants (DG, DSI, DRH, DIRCOM...) qui ont compris la valeur ajoutée du SI "social" sont confrontés à la gestion de la transition vers cet état optimal et doivent :
  • Consolider leur vision notamment en s'inspirant des succès des autres 
  • Projeter cette vision à 2 ou 3 ans et la décliner en projets phares
  • Définir avec leurs équipes et partenaires :
    • Les bénéfices métiers attendus et le retour sur investissement 
    • Les indicateurs de "mi-chemin" : ceux qui montrent que l'on est dans la bonne direction même s'ils n'ont pas de valeur finale (les inscrits, la participation, les contributions ...)
    • Une gouvernance adaptée à ce type de projet (clarté de la feuille de route, exemplarité dans l'usage, identification d'évangélistes internes) 
  • Ne pas hésiter à tester et reformater les projets, non pas sur la base du simple critère d'adoption ou de l'adéquation fonctionnelle à un cahier des charges mais sur l'analyse fine de la capacité des projets à atteindre la vision.

dimanche 20 janvier 2013

Le RSE à partir de 2013. Au delà des prédictions : une conviction

Les Réseaux Sociaux d'Entreprises (RSE) à propos desquels, j'ai déjà écrit que l'on aurait avantage à les appeler Réseaux Collaboratifs Internes vont-ils continuer à se développer et à quel rythme ?

Courant 2012, IDC annonçait un chiffre d'affaires pour le marché du RSE de l'ordre de 4,5 milliards de dollars US à l'horizon 2016. 
En avril 2012, une étude de Pierre Audoin Consultants (PAC) « RSE, Portails et Outils collaboratifs », indiquait que le marché devrait connaître une croissance moyenne annuelle de près de 10% d'ici à 2015 pour une  base (logiciels et services) de  230  millions d'Euros en 2012 sur le secteur France. Lecko dans une étude de fin  2011 évaluait le CA des éditeurs français pure players en mode SaaS à moins de 10 millions d'euros et, même en 2012, il est difficile de trouver un éditeur français qui dépasse 5 millions d'euros de CA. Toutes ces analyses et prévisions posent la question du périmètre de mesure : RSE pure players, logiciels de GED et KM évoluant vers des fonctions collaboratives et sociales, social CRM ... et demain social ERP.

Pour 2013 et les années à venir, je raisonnerai davantage en convictions qu'en chiffres. Les réseaux sociaux puis les réseaux sociaux d'entreprises, auxquels on agrège des fonctions collaboratives, ont démontré que de nouveaux bénéfices pouvaient résulter du Système d'Information de l'entreprise et que ce dernier pouvait se transformer :
  • de austère il peut devenir convivial et par conséquent générer de la motivation
  • de cloisonné il peut devenir transverse et valoriser des ressources 
  • de lourd à manipuler il peut devenir agile et augmenter la productivité 
  • d'impersonnel il peut devenir user-centric et accroître l'efficacité personnelle 

Par conséquent, les Systèmes d'Information des entreprises vont progressivement tous adopter des fonctions sociales et collaboratives. J'en veux pour preuve le rachat de Yammer par Microsoft, les stratégies de SAP, ORACLE, IBM, Cisco, VMware et d'autres. Comme le soulignait Bertrand Duperrin sur son blog, c'est le poste de travail qui devient social. J'ajoute que pour cela, le SI de l'entreprise doit proposer à l'utilisateur, selon ses besoins, une panoplie de fonctions et d'interactions potentielles. A défaut de trouver des réponses suffisamment souples l'utilisateur averti choisit ses propres solutions : Dropbox, Evernote ... On devrait voir se développer bientôt les Enterprise Apps Stores. Les outils d'interactions sur étagère existent déjà et j'avais déjà évoqué des solutions comme IF This Then That ou zapier qui correspondent à un vrai besoin auquel le SI principal ne sait pas toujours répondre immédiatement. En effet comment, par exemple, transférer dans mon CRM  les tweets de certains de mes clients favoris et les factures produites par l'ERP ? 

Nous allons vers une" socialisation" du SI  de l'entreprise" qui parfois comprendra la mise en place d'une brique RSE dédiée et parfois s'appuiera sur l'évolution d'un composant existant (GED, KM, CRM ...) voire la refonte sociale du SI s'appuyant sur des solutions de portail "socialisantes". Pour cette dernière option, il est clair que Microsoft va dans ce sens avec SharePoint 2013 et IBM également avec Websphere Portal et Connections.  La stratégie d'ORACLE qui annonce un RSE d'architecture élargit encore davantage le concept. 

Mais chaque projet est différent et il importe de lui trouver le bon angle d'analyse. En effet on retiendra plutôt la mise en oeuvre d'une brique RSE dédiée dans les cas suivants : 

  • Un projet expérimental
  • Un projet dédié à un groupe d'acteurs (commerciaux, chercheurs...)
  • Un projet transverse mais limité aux seules fonctions "réseau social"
et une approche "socialisation du SI" pour ceux-ci :
  • Un projet qui s'étend après une phase expérimentale 
  • Un projet qui refond l'intranet dès le départ 
  • Un projet de refonte du SI sous un angle "social et collaboratif" (encore rare aujourd'hui).
En conclusion 2013 confirme cette tendance de "socialisation" du Système d'Information qui a déjà dépassé le simple cadre des Réseaux Sociaux et va continuer à faire évoluer les différentes briques applicatives (GED, CRM, ERP) et poser de nouvelles questions dans les projets d'urbanisation informatique ( sécurisation des usages mobiles, gestion de l'e-reputation). L'offre des éditeurs et des prestataires va continuer d'évoluer très vite et offrir aux entreprises une multitude de possibilités depuis le simple ajout de briques fonctionnelles jusqu'à la refonte quasi-complète de SI pour les petites et moyennes structures. 

Quelques prédictions 2013